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Ateneo Republicano du Limousin
10 août 2010

Nos yeux maudits

A l'occasion de la rentrée littéraire, David M. Thomas revient avec Nos yeux maudits, deuxième volet de sa trilogie dédiée aux républicains espagnols, entamée l'an dernier avec Un plat de sang andalou.


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Le livre sera disponible le 26 août en librairie.

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Dans la vitrine de cette boulangerie du Salzkammergut, tu te regardes et vois un petit homme abjecte et risible qui croit pouvoir déjouer le Reich et s’évertue à être tout sauf un combattant antifasciste. Ta brigade ? Deux hommes et une femme contre l’univers — barbelés, croix gammée, talons claqués — de millions de soldats, policiers, mouchards, SS. Trois contre une machine d’extermination colossale, et le camp de concentration de Mauthausen : mille fois mille enfers. Marco y est. Il a fait la guerre d’Espagne avec toi. Tu veux le sauver, non ? Lui qui incarne tout ce qui est beau chez l’homme. Tournant le dos à l’Irlande et son exil, vous êtes donc partis. Sans imaginer que ce qui vous attendait ici était l’indicible. L’innommable.
Après Un plat de sang andalou, David M. Thomas nous livre un deuxième roman lumi­neux, scrupuleusement fidèle au cadre historique, qui sonde l’épisode le plus sombre de l’iliade des républicains espagnols.

« Ils sont tout blêmes, les autres, le regard rivé sur quelque chose derrière moi. Je me retourne lentement, vois un homme, si c’est un homme, sa tête hideusement gonflée, presque noire, faisant corps avec sa poitrine, ses bras tendus derrière lui, ses poignets attachés par une corde à un grand anneau de fer dans le mur. Tout son être suspendu sur la pointe des pieds. L’estrapade. Hardes brunâtres. Des gouttes rouges éclaboussent les dalles. Il sue le sang de tout son corps. On est au jardin de Gethsémanie. Il vit encore. Impossible de dire son âge. Donne-lui de l’eau, détache-le, fais quelque chose, mais non, tu ne peux pas. Tu dois devenir témoin et complice des souffrances de cet homme qui a un prénom à la place de son matricule, à la place de son triangle bleu, qui retrouve en ce moment le visage de sa mère toute jeune et l’odeur des oliveraies. »

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La critique:

« Par sa réflexion politique et historique, comme par sa vigueur romanesque et son rythme, Nos yeux maudits confirme le talent de l’écrivain. À ne s’en tenir qu’à l’écriture, Jonathan Littell ne tient pas la distance. Quant au "rendu" littéraire du nazisme : là aussi préférez Thomas. » Jean-Maurice de Montrémy, Livres Hebdo


« Le livre de David M. Thomas est porté par des dialogues à la rythmique célinienne, tranchante comme une feuille de boucher, avec une narration dont le souffle épique avait déjà contribué au succès du premier volume. » Franck Peyrot, le Populaire du centre


« Une force d’écriture qui permet de sonder l’un des épisodes les plus tragiques de l’histoire récente en y portant une lumière crue. David M. Thomas le fait en n’oubliant jamais de poser une nécessaire réflexion politique sur ce qu’il donne à lire et en s’attachant à rendre efficace une narration qui s’affirme (...) bien plus ample que dans son premier roman. » Jacques Josse, Remue.net

« Une écriture virtuose, bouillonnante servie par des dialogues percutants où la rigueur historique n'éclipse jamais la ferveur épique et romanesque. Talentueux ! » Claire Lebreuvaud, Librairie Anecdotes (Limoges)

« Merci David M. Thomas, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas été bouleversée par un roman. » Sandrine Cros, Librairie Ouvrir l'œil (Lyon)

 

« Nos yeux maudits n’est pas seulement un roman sur la guerre, c’est une ode à la liberté soutenue par une langue superbe, qui vous prend aux tripes pour ne plus vous lâcher. » Stanislas Moussé, Librairie Coiffard (Nantes)


Lire aussi le superbe article dan Barricata n°21

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