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Ateneo Republicano du Limousin
9 juin 2011

Hommage à Jorge Semprun

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Un autre grand combattant de la mémoire vient de s'éteindre: résistant de la première heure en France contre le fascisme, il fut déporté à Buchenwald et a renoué avec son identité espagnole parmi les déportés espagnols: "spanish roth". Il fut aussi un militant communiste, antifranquiste et ministre de la Culture en Espagne sous le gouvernement González. Depuis, inlassablement, il a écrit, parlé pour que l'on n'oublie pas.
Mais laissons-le parler le 11 avril 2011, lors de la commémoration de la libération de Buchenwald. Il prononçait ces mots d'une formidable lucidité:

 "Por última vez, pues, el 11 de abril, ni resignado a morir ni angustiado por la muerte sino furioso, extraordinariamente irritado por la idea de que pronto ya no estaré aquí, en medio de la belleza del mundo o, por el contrario, en su grisácea insipidez -que en este caso concreto son la misma cosa-, por última vez, diré lo que tenga que decir."
Pour la dernière fois, donc, le 11 avril, ni résigné ni angoissé devant la mort mais furieux, extraordinairement irrité par l'idée que bientôt je ne serai plus ici, au milieu de la beauté du monde, ou, au contraire, dans sa  grisâtre insipidité- qui dans ce cas concret revient au même- pour la dernière fois, je dirai ce que je dois dire."

Paco Ibañez lui a rendu hommage en chantant ce magnifique poème de Rafael Albertí: Nocturno "Siento heridas de muerte las palabras"

Paloma León

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